Je l’ai avoué


Je ne me souviens pas du jour en question, encore moins de la date.  Mais je me rappelle que ça fait environ un mois… Je prenais cette même disposition : feuille et plume en main, j'étais prêt à écouter mon cœur. Le laisser me guider pour écrire ce que je ressentais pour une fille.

Partagé entre deux théories, l’une plus problématique que l’autre, je me souviens avoir posé d’abord plein de questions sur le comment, le qui et le pourquoi de mes ressentis ; pour finir par me rendre compte que j’étais amoureux et que j’allais peut-être le rester. J’avais ainsi promis que je reviendrais ajouter quelques lignes dans ce journal, quand j’aurais trouvé le courage de dire à cette fille que je l’aime.

Ce jour tant attendu est enfin arrivé ! Ouais. J’ai fait le grand saut dimanche dernier – ou le grand sot ! Qui sait !? -. Parce qu’encore une fois, ce sont mes sentiments qui ont pris le dessus. Ce qui m’amène à penser que l’amour ne prévient pas quand il arrive. Tout comme il laisse rarement le luxe d’avoir le contrôle. On ne le sait que quand il est là. On commence à ressentir des trucs inexplicables, avoir des envies inimaginables, faire des choses qu’on se croyait incapable…

La vérité c’est que nous ne devrions pas nous rencontrer ce soir-là. Ou du moins, cette rencontre nous ne l’avons pas planifiée comme à l’accoutumée. Quoiqu’on dise que parfois le hasard fait bien les choses, moi je crois fermement que c’est l’amour qui nous a réunis dans ce bar.

Je voulais achever une semaine stressante et retrouver mon énergie pour la nouvelle. Elle voulait se vider la tête et se divertir un peu pour le weekend. Ainsi, nous nous étions croisés devant la porte. Je rentrais. Elle sortait. Je la saluais rapidement avant de lui demander gentiment de prendre un dernier verre avec moi. Proposition qu’elle avait acceptée après un peu de résistance.

Nous avions bu un seul verre chacun, mais ça faisait deux pour elle. Une blague entrainant l’autre, nous ne voulions plus nous quitter. Nous avions donc décidé de nous rendre à un autre endroit plus calme pour mieux profiter de la compagnie de l’autre. Pour être seuls…

Pendant que nous discutions main dans la main et que la conversation devenait de plus en plus intime et intense… Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à la meilleure manière pour le lui dire, quels mots utiliser et quand ce sera l’instant idéal.

Je précise sur ce point qu’une fois que j’étais sûr de mes sentiments, je faisais face à un dilemme inquiétant. Il existait deux obstacles que j’avais moi-même dressés : je voulais trouver la façon parfaite, un moyen à la fois stratégique et romantique, qui maximiserait mes chances d’être avec elle ; et je chérissais la stupide idée de ne pas précipiter ma déclaration pour qu’elle ne la prenne pas mal…

Cette deuxième idée était peut-être liée à ma peur de la perdre et à la tristesse que cela pourrait me causer si cet amour n’était pas réciproque... Voudrait-elle de moi ?

À côté des précédentes questions, ces deux réflexions m’empêchaient de continuer à bien garder le fil de notre discussion. Entre mes yeux souvent fixés vers le ciel, les moments de silence répétés et mes répliques incohérentes, elle m’avait demandé si j’allais bien, si je n’étais pas ivre. Cette interrogation venait quelques minutes avant minuit, à un moment où c’était déjà décidé dans ma tête... J’avais laissé ma déclaration pour une autre fois.

Puis il allait se produire quelque chose d’extraordinaire. Je ne sais pas comment c’est arrivé… je lui ai répondu : « Je vais bien, c’est juste que j’ai quelque chose à te dire ». Ce à quoi elle avait répliqué : « Si tu as quelque chose à me dire, pourquoi tu ne me le dis pas ? » Pendant ce temps, j’ai par mégarde fait tomber les écouteurs de mon téléphone qui se mettait à jouer « perfect » de Ed Sheeran. Ensuite, je me rappelle avoir lâché ses mains, lui regarder droit dans les yeux en disant sans hésiter : « JE T’AIME ET J’AI VRAIMENT ENVIE D’ÊTRE AVEC TOI » …  Sur le ton de la musique qui jouait dans le fond.

Et voilà. Je l’ai avoué. Je poursuis ma conquête en ce moment, tout en espérant que je reviendrai écrire une dernière page dans ce journal, le jour que j’aurais le doux plaisir d’être avec elle.

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Crédit Image : © Cylutions - Xuân Dược | Page Facebook 

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Berckson Johnsly JEAN-LOUIS

Full Stack Developer | Digital Marketing Enthusiast | Tech Writer | Project Manager | HR Professional | Advocate for Human Rights & Youth Leadership 🚀📊🇭🇹

                 

2 Commentaires

  1. Qu'est qui se passait après ?
    « Je poursuis ma conquête en ce moment [...] » ??

    Au nom de tous les lecteurs, je demande des explications.

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