CP: Chidiadi |
Jadis nous avions des maîtres; nous étions unis de chaînes, châtiés et massacrés par les hommes du clergé. Escortés, empilés comme des lots de radis sur le négrier, nos yeux étaient rougis de haine pour le beau étranger ! L'enfer était par devant nous jusqu'au 1er Janvier 1804, qu'il devenait un paradis. Même si la terreur n'était plus là, mais son ombre n'était pas ailleurs. Nos songes nous rappellent les souffrances, les giffles, les brûlures de fer, car ils sont sur nos peaux. Le blanc écrit son nom sur nos beaux corps comme des boeufs sauvages, et cela même dans un été compliqué ou dans un hiver trempé. Si pour chaque cadavre il y avait une tombe, la vraie Saint-Domingue serait à première vue une cimetière ! Pour nos flots de sang le grand maître avait besoin d'une éponge. Mais notre orgueil l'a brisée, le sang de nos pleurs, les larmes de nos plaies, les complaintes de nos peurs dans les ravins ont glissé. Et le grand blanc, malgré sa lumière nous enduit dans un noir obscur, méchant et pervers.
Aujourd'hui, il paraît que nous sommes libres, mais nos pas sont comptés. Nous avons une patrie, l'œuvre de nos pères sous les calibres ennemis, mais la souveraineté de notre dite nation est escomptée. Le petit blanc vint piller, mais le noir l'admire. Il a un impact dans ses yeux. Son ventre plie, ses intestins grillent, mais son sourire reste intact et ingénieux comme celui du soleil sur le miroir des océans qui brillent, comme celui des diamants noirs qui pétillent, pour saluer le chef impérieux.. Il le craint, il le plaint, mais sans faire de bruit parce qu'il a peur de sa couleur, de sa race et de son empire. Sa misère le trépasse, son état empire, il regarde le blanc enlever son dernier pain dans sa main. Il attend sa mort, il attend que son âme expire.
Ils n'ont pas tout enlevé, dans nos seins ils ont enraciné des mulâtres rapaces, qui accaparent nos succès, nos biens et notre avenir. Ils prennent tout jusqu'à ce que le paysan devient vaurien, et son fils vagabond. Les coumbites cessent pour s'empresser vers la frontière pour acheter des épices à Dajabon.
Si maintenant mes contemporains sont devenus des cyborgs, c'est parce que devant l'orgue se tiennent des mauvais musiciens. Si à chaque soulèvement, ils nous disent que nous sommes des bandits ; répondez donc! C'est parce que les voleurs du Petro Caribe ne pas encore anéantis.
Le peuple se déchire, le nombre de politiciens augmentent la liste, et les grandes familles controlent et s'enrichissent.
Je peins le triste tableau d'une société en ébullition; je fais la description d'une société anarchiste!
En 1915, nos cous étaient sous les bottes du gentil doué américain, mais aujourd'hui, ils sont sous des chevilles fébriles et des sapates troués de nos siens.
Ariel Lucardi LOUIS
Jeune Penseur
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Bon travail le jeune écrivain Ariel. .
RépondreSupprimerBon travail Bro
RépondreSupprimertres bon boulot mon pote!!! continue ainsi...
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