Moment d'amour


 Assis ensemble sur le rivage gazonné à l'ombre d'un jeune cocotier, nous regardions nager les petits poissons dans le bassin de la rivière. Comme l'eau est limpide! On dirait un long miroir mouvant sous le soleil d'été. Soudain Anita me parla en ces termes:
"Si je crois dans la réincarnation, il se pourrait qu'on devienne comme eux."

   Elle mit sa main dans la mienne pour rassurer ces propos. J'ai senti la chaleur et le battement de son pouls. En guise de réponse, contre toute attente, Je lui ai simplement fait un oui de la tête. On dirait que ma réponse n'a pas été correcte car, là tout de suite, elle m'a mordu l'oreille et j'ai crié "aïe!" Cela me fit mal, mais j'ai beaucoup ri parce que c'est elle qui me l'avait fait. Néanmoins, je lui chuchotai tout bas: "Amuse toi bien mon petit cœur, bientôt, j'aurai ma vengeance!" Je l'ai regardé droit dans les yeux et elle a tourné la tête. Timide? Non, Elle était juste amoureuse, vraiment amoureuse!!!


   C'était le moment idéal pour obtenir ma vengeance, je l'ai poussé dans l'eau... Plouf! Elle est tombée sans avoir eu le temps de retenir quoi que ce soit. Avant, je m'étais mis à rire à gorge déployée. Ensuite j'ai dû m'arrêter et froncer les sourcils. C'est là que j'ai compris que quelque chose ne va pas. Anita savait très bien nager mais là, elle se débattait comme un fou pour regagner l'équilibre et rester à la surface. Tous ses mouvements allusionnaient ceux d'une personne en situation de noyade. Vite comme l'éclair, j'ai ôté mes habits et volé à son secours. J'avais le cœur battant; s'il lui arrivait quelque chose de mal, je ne pourrais pas me le pardonner: j'aurai ça sur la conscience pour le restant de mes jours. De ce fait, j'ai activé mes membres pour venir en aide à mon petit cœur le plus vite que possible. Je répétais au fond de moi "Anita, mon petit cœur, Anita" sans arrêt pour me dépêcher! Arrivé à sa hauteur, j'ai rapidement sorti sa tête de l'eau, elle avait bu un bon coup. Risque d'étouffement! Elle toussa fort et je l'ai ensuite aidé à reprendre son souffle. Elle m'a fait un câlin en guise de remerciement et s'est mise à rire. J'avais rien compris!

Voyant ma mine inquiète, elle s'est remise à rire encore et encore.
"C'est quoi cette histoire? Lui demandai-je sur un ton sérieux. T'es folle?
-Oui mon chéri, suis folle de toi.
-Ne joue pas la comédie Nitoue. Suis sérieux. Qu'est ce qui t'arrive? Tu t'es fait mal mon bébé d'amour?
-Il m'arrive de ne pas pouvoir supporter ton absence. En souriant, elle ajoute: Quand tu m'as poussé dans le bassin, j'ai vite compris que tu voulais jouer. Tu voulais obtenir ta vengeance. Tu n'allais pas me tuer de cette manière, j'espère?
-Tu sais bien jamais de ma vie, je ne ferai une chose pareille Nitoue.
-Eh bien, c'est pourquoi j'ai fait semblant d'être noyée. Je savais que tu viendrais me sauver. Je crois en ton amour pour moi. Je sais que tu ne m'abandonneras pas mon prince."
J'avais plus les mots. Je suis resté muet jusqu'à ce que ses mains s'emparent de mon cou. Elle a posé ses lèvres sur les miennes et j'ai reçu le baiser le plus long de toute mon existence.
"Je t'aime Alcinn, dit-elle à mi-voix, me faisant les yeux doux, alors qu'on prenait un bon bain, enlacés.
-Moi aussi mon petit cœur, je t'ai aimé avant même d'exister."
Les sourires recommencèrent et on jouait avec l'eau en se baignant.

   Quelques heures plus tard, elle était pensive, triste peut être. Je l'ai proposé de l'emmener chez moi pour se reposer un peu. La chaleur devenait de plus en plus intense à mesure que progresse la journée.  Elle a tout de suite accepté. Bras dessus bras dessous, on croisait les ruelles pour ne pas se faire repérer par un visage connu, par un proche de sa famille, de la mienne ou peut être par un prof de l'école qui résidait dans les environs pendant les vacances.

   Arrivés, je lui ai préparé une salade aux fruits saupoudrée de sucre qu'elle en a fait une bouchée. Anita était-elle vorace? Je ne le sais pas encore. Ce que je sais très bien, ce qui est sûr et certain, c'est qu'elle était belle, négresse d'une peau souple et sensible. Une chevelure soyeuse et longue comme les feuilles de nos palmiers. Une voix mélodieuse comme le chant du rossignol. Bref, un corps de rêve! J'avais bien faim moi aussi mais ce n’était pas mon genre de manger sur le bout des doigts et sa présence à mes côtés me comblait complètement. On sabra une champagne pour rafraîchir nos cœurs et faire la fête. La danse était aussi au rendez-vous avec la musique "mèsi" de "Harmonik." Après quoi, elle est allée se coucher dans ma chambre. J'ai regardé avec beaucoup d'émotion la secousse de ses hanches volumineuses et les "fè dèt m ap peye" de ses fesses voluptueuses. Wouaw! Une démarche d'enfer! J'étais resté dans la cuisine pour faire la vaisselle et quand je suis allé la rejoindre: elle était couchée sur le dos, son majeur entre ses lèvres humides, et avait pour seul vêtement sa petite culotte bleu à fleurs roses. Je me souviens de ce cadeau que je l'avais offert le jour de la Saint Valentin. Elle avait été heureuse et m'avait dit qu'il y pas deux mecs comme moi sur cette planète. Je m'étais senti si fier!

_"Pas étonnant qu'en amour on se comprend sans l'usage de la parole"_

   Beau visage, yeux brillants de désir, sourire tendre, nez un tout p'tit peu en sueur, lèvres roses et sensuelles, ses muscles abdominaux se contractent, le petit puits de son nombril devient profond, pyramide mouillée et folle d'envie! J'étais en train de la couvrir de baisers et de caresses. Mes mains sous ses fesses, son dos, ses épaules, sa nuque... mon souffle chaud se plaquait sur sa poitrine et ma langue traçait son chemin entre ses seins superbes, ronds et gonflés. Elle ne pouvait plus attendre, elle frissonnait et crispait l'oreiller avec ses doigts, impatiente à ressentir en son canal le bâton à la pointe rose qui la fera vibrer, qui la touchera dans l'âme de la douceur et la transportera au sommet de l'extase! Je ne pouvais plus me contenir aussi, mon désir de la pénétrer prenait de la vitesse. Elle me retourna sur le dos et suis devenu son jouet. On aurait dit que le monde s'effondrait, ses reins bougeaient dans tous les sens avec une telle délicatesse! Oh! Mon Dieu! La douceur eut pour moi une autre définition. Ses yeux fermés, ses cris de tout genre et ses seins au-dessus de mon visage m'excitaient de plus en plus! Je n’ai pas hésité à lui donner de bonnes claques un peu partout lors de la levrette. Lors, sa bouche prononça des mots, des genres d'exclamations qui n'avaient jamais existé, inconnus de la terre et même de l'univers! Désireux de redevenir maître du spectacle, je la mise en position de missionnaire. Nos mouvements étaient rythmés pendant plusieurs minutes jusqu'à ce qu'elle déchaîna en me griffant l'avant-bras de ses doigts. Ce fut en cet instant que j'ai jailli en elle...

   Après avoir atteint le seuil de la satisfaction, elle resta immobile, les yeux fermés. Son front contenait quelques gouttes de sueurs. Le bout de son nez en avait bien plus encore, comparables à de la rosée sur une feuille verte au petit matin. Un silence régnait dans la pièce. Ce silence fut troublé par le bruit de sa respiration, on dirait qu'elle venait de faire un jogging sur une longueur de 500 mètres ou même plus. Je la regardai, elle se sentait confiante et en sécurité. Satisfaite! Soudain elle ouvra les yeux et me regarda longuement en détaillant ma silhouette. Je sentais qu'il y avait un peu de malice là-dedans... Elle me regardait comme si je l'appartenais. Comme si elle venait de faire une chose grandiose! On aurait dit que nous venions de passer un accord. Je restais impassible et elle me caressait doucement la joue en repoussant un peu nos habits éparpillés. L'ombre d'un sourire du bonheur de l'amour se dessina sur mes lèvres malgré moi.

   Dieu seul sait pourquoi il a laissé aux hommes ce libre-arbitre. On fait ce qu'on veut. En réfléchissant au fond de moi, je paierai cher pour vivre chaque jour, chaque heure et chaque minute un moment pareil avec elle, pour goûter à la rivière du bonheur qui est train de couler en cascade dans nos cœurs unis. Elle se lova encore contre moi, avec passion, elle passa son bras derrière mon dos, faisant mine de m'emporter avec elle, de m'accaparer, de me montrer que je suis en sa possession. Ne trouvant plus les mots pour m'exprimer et ainsi témoigner ce que je ressentais, je laissai échapper de mes lèvres un soupir... "Mhmmm!" Elle éclata d'un fou rire et me dit en m'embrassant sur la joue:
"Je te remercie Alcinn pour ce précieux moment d'amour!"




ALCINOR Arthur
Le Naturisme
Jeune Penseur


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