Écrire, c'est plus que des mots

CP:  Voix des patients

   Assise un après-midi sur la terrasse de ma maison, j’avais comme compagnons un cahier et un stylo. Ce jour-là, j'ai décidé de vaincre cette peur d'écrire afin de concrétiser ce rêve tant caressé depuis toujours.

   Le temps était calme comme s'il venait de pleuvoir, et quelques minutes après avoir bercé la tête, un vent doux et léger venait me caresser doucement. Toujours avec le crayon contre la mâchoire sans savoir ce que je devrais écrire.

   Ma tête était pleine d'idées, lesquelles d’ailleurs étaient toutes désordonnées, l'esprit tourmenté et les yeux projetés vers le ciel tout en me demandant : quoi écrire?

   Perdue dans les va-et-vient des passants, j'ai toute suite oublié ce casse-tête. Mais, ceci n'était que pour un temps bref. Car mes yeux allaient retourner vers la feuille blanche. Du coup ! L’envie d'écrire quelque chose me revenait avec cette fameuse préoccupation incessante : quoi écrire ? Ouffff! Fatiguée de faire tant d'efforts en vain, j'ai décidé de laisser-tomber en me disant : « Je ne suis pas faite pour écrire, ce qui aurait pu arriver à n’importe qui d’autre, que la vie continue ! ». 

  Deux jours après, une vielle amie venait chez moi pour me prodiguer des conseils à ce sujet. Peu après la discussion, j’ai fini par me dire que je ne dois pas abandonner, car ma vie, c'est moi qui la dirige et non pas la peur. Tout de suite, j’ai décidé de passer à une autre étape. Encore un après-midi, je suis retournée avec une feuille et un stylo, au même endroit que j’étais il y a trois jours.

   Cette fois je me suis aussi accompagnée de mon portable pour faire quelques recherches. Je lisais plus plusieurs textes, ils ont été extrêmement intéressants. Ces derniers, au terme de leur consommation visuelle, m’ont laissé avec ce commentaire accompagné d’un bouffé d’air « Ohh wawww !! » Et, c'est alors que le sourire commençait à me revenir au visage.

   Je mettais un peu de musique, tenant mon crayon et disposée à écrire ce que j’ai pensé. Et comme un coup de foudre les idées disparaissaient. Retour au point de départ ! Là, je me suis énervée,  j’ai crié pourquoi suis-je aussi bête, aussi nulle? Pourquoi ça m’est si difficile à faire ? Avec cette colère, j’ai déposé le crayon et déchiré la feuille blanche.

   Je m'asseyais tranquillement quand, soudain m’est venue les questions de récupération. « Que t'est-il arrivé ?  N’est-ce pas que tes amis te disent  toujours que t’étais une fille hyper intelligente ? » Ouais !!! Je me suis dit aussi que j'ai toujours  eu de bonne moyenne en classe, de bonnes  notes dans mes devoirs et alors pourquoi je ne pourrais pas écrire quelque chose intéressant à lire?

   C'est à ce moment que je compris qu'à l'école on nous dit ce qu'on doit faire ou on dicte le chemin à suivre. Mais pour écrire, on doit créer notre propre chemin ; c'est à nous de choisir ce qu'on doit faire. De trouver ce qu’il nous faut pour atteindre un objectif tout en acceptant d’apprendre de nos erreurs et de ne pas cesser de recommencer.

   Pour écrire il faut une passion, on doit ressentir d'abord ce qu'on écrit, et ceci avec tant de passion pour la feuille et le stylo. Il faut plus qu'une disposition d'esprit,  plus qu'un envie, car écrire est bien plus que de simples phrases. Il faut vivre ce qu’on veut produire, il faut créer une relation symbiotique qui soit capable de nous transcender au plus profond de notre être pour déceler cette vague d’encre. C'est une façon de faire sortir nos sentiments d'intérieurs,  nos angoisses, nos émotions, notre peur,  nos joies etc. « Écrire, c'est plus que des mots. »

Lounedjina Israel

Jeune Penseur